Je vous présente, enfin, le pendentif ogival inspiré de l’architecture médiévale gothique que j’ai pensé, imaginé, designé et désiré en 2012: le pendentif « Medieval Times« .

Celles et ceux qui me suivent depuis un bon moment sur Instagram, je vous ai présenté maintes fois un prototype qui souvent échouait. C’est ça la création…
Imaginé en 2012, je n’ai pu lancer le processus de création et le dépôt à l’INPI que dès 2018 seulement, quand j’ai quitté un CDI en bijouterie pour me lancer à mon compte.
Description du bijou
En argent, surmonté d’une partie inspirée des fenêtres en ogive des cathédrales de la période gothique, le pendentif est serti d’une pierre naturelle insérée dans quatre griffes, avec en son dos, une ouverture en forme de quadrilobe typique de l’architecture médiévale.
Deux types de pierres ont été choisis: l’onyx et la labradorite.
L’onyx: pour un bijou épuré, relativement discret, c’est en onyx que j’ai créé le tout premier modèle.
La labradorite: parce que ses multiples reflets rappellent les vitraux des cathédrales. Cette pierre apporte la même dimension mystique que l’utilité originelle des vitraux.
Deux tailles de pendentifs ont été pensées:
Un petit modèle: 37×18 mm, bélière comprise (30 mm sans la bélière): la pierre sur cette taille de bijou est de 14×10 mm. Si vous appréciez plutôt les bijoux délicats, plutôt fins alors ce modèle vous correspondra le plus.
Un grand modèle 67×32 mm, bélière comprise (53 mm sans la bélière): la pierre sur cette taille de bijou est de 25×18 mm. Si vous appréciez plutôt les bijoux imposants, plutôt voyants alors ce modèle vous correspondra le plus.

Les origines du pendentif « Medieval Times »
Vous le savez si vous me suivez, je suis bretonne et j’ai toujours été fascinée par notre patrimoine riche en monuments faits de granite ainsi que tous les sites sacrés, très nombreux en terres celtiques. Les chapelles du XVème siècle et leurs ogives, nichées ici et là à travers la campagne, furent une source d’inspiration, non sans un sentiment de mélancholie. Les bretons du Moyen-Age et Renaissance étant très pieux, nos paysages sont riches de monuments de la période gothique.
Entrée de la chapelle Sainte Barbe Fenêtre en ogive de la chapelle Sainte Barbe

Naturellement, au fil de mes déplacements à travers la France et mes nombreux séjours en Angleterre, j’ai pu admirer longuement les cathédrales gothiques et surtout y trouver la quiétude et une impression, chaque fois, de voyager dans le temps. C’est surtout ce que me provoquaient mes moments passés en la cathédrale Notre Dame de Paris souvent suivie de la Sainte Chapelle…
L’architecture typique de la période gothique me subjugue depuis toujours. Cette dentelle de pierre taillée par les bâtisseurs de cathédrales, ces véritables artisans aux mains d’or, dont le travail m’a valu de me passionner pour les métiers d’art, tels que les vitraillistes, sculpteurs et tous les métiers du compagnonnage.
La Conciergerie – Paris Notre Dame de Paris Sainte Barbe du Faouët
Mais avant tout, c’est cette porte d’entrée céleste qu’est la fenêtre en ogive et toute sa dimension spirituelle qui m’ont amenée à vouloir la porter comme un talisman. Sa lumière dirigée sur le fidèle telle la lumière venant directement des cieux pour éclairer les âmes, c’est en ça qu’est la majesté du vitrail et son ouverture richement décorée. Peu importe ce en quoi on croit.

Un peu d’histoire
Les arcs en ogive ou en tiers-point surplomberont les arcs plein cintre romans. La courbe brisée, adoptée dès le XIIème siècle en Ile-de-France et en Champagne, va se répandre à travers la province française comme une trainée de poudre, l’art roman étant l’art des campagnes, celles-ci veulent concurrencer les grandes villes d’où naquit l’art gothique. Chaque paroisse va vouloir impressionner celle voisine. Au commencement, la Basilique Saint Denis, une abbatiale romane dont l’abbé Suger a voulu créer un véritable écrin de lumière afin d’y conserver les reliques de Saint Denis. Des bases de l’abbatiale, s’élèvera une cathédrale flirtant au plus près des cieux.
« L’architecture romaine n’a fait qu’ouvrir la voie dans l’application des arcs à l’art de bâtir; l’architecture du Moyen Âge l’a parcourue aussi loin qu’il était possible de le faire, au point même d’abuser de ce principe à la fin du XVéme siécle. » Viollet le Duc – L’Encyclopédie Médiévale
C’est en cet abus que j’apprécie le plus l’architecture gothique. Il n’y a qu’à admirer la sublime Sainte Chapelle pour en comprendre tout le sens d’écrin céleste. Ce puit de lumière venue direct du macrocosme apporte une dimension spirituelle sans précédant. Cet endroit mystique à l’infini a fait partie des lieux où j’ai passé beaucoup de temps pour m’imprégner de l’ambiance moyen-âgeuse.
La Sainte Chapelle – Paris
La Sainte Chapelle
Aussi, le décrié Viollet Leduc (son Encyclopédie Médiévale trône en mon salon) ainsi que son mentor Jean-Baptiste Lassus, auront remis le gothique au goût du jour au XIXème siècle, en pleine période romantique littéraire. Le château de Pierrefonds, repensé par Viollet le Duc fit partie intégrante de mes visites en recherche d’inspiration.

J’ai cherché toute ma vie un pendentif en lien avec l’architecture médiévale, le seul moyen qu’il m’ait été donné d’enfin le porter fut de le créer. Je l’ai pensé en deux tailles. Une taille plus discrète et une taille plus imposante, que chacun.e trouve son bonheur selon sa personnalité.
Le processus de création
J’ai tout d’abord dessiné ce pendentif lorsque j’ai été embauchée dans une superbe boutique celtique et féérique en 2012, sur mon comptoir. Je rêvais de porter un bijou en forme d’ogive, avec une pierre. A l’époque, j’étais diplômée de stylisme modélisme depuis déjà 9 ans donc le design et la création n’ont pas de secret pour moi. Mais cela restait un rêve puisque je ne travaillais pas le métal. C’est une rencontre avec une amie, bijoutière joaillère extrêmement talentueuse, qui m’a permis de faire de ce rêve une réalité. Coccinea Bijoux, en plus d’être une joaillère hors pair, est aussi une maquettiste exceptionnelle. Elle créé des oeuvres d’art en cire et les transforme en bijou. Ainsi, je lui exposerai mon projet et nous le concrétiseront. La maquette sera entre mes mains en 2019! Patience est mère de vertu, dit-on.
Ensuite, un autre corps de métier entre en jeu: le fondeur. Celui-ci fond la cire et la remplace par du métal précieux, c’est la technique de la fonte à cire perdue. Ensuite, l’on retravaille le résultat (finitions: émerisage, polissage) puis on le ramène chez le fondeur pour faire un moule et ainsi refaire le bijou en série.
Pour de multiples raisons, tous mes moules ont échoué à Paris. J’ai rencontré lors de mes voyages un couple américano-thaïlandais qui a pris en main tout le processus et m’a créé mes bijoux de A à Z sous mes demandes précises. Je suis absolument ravie du résultat. C’est la première fois que je travaille ainsi et ça me plaît de travailler avec autrui et faire travailler plusieurs corps de métiers puisque les lapidaires aussi ont été mis à l’oeuvre. Pour faire naître les nombreux designs en relief que j’ai en tête, je passerai par ce fabricant. Tout est fait de manière artisanale, la maquette en cire est créée à la main. Chaque finition, le sertissage, le polissage, tout est fait main. J’ai décliné ce bijou initial en petit modèle puis en boucles d’oreilles.
Chaque bijou Medieval Times est estampillé de mon poinçon d’importateur, identique à mon poinçon de maître, un symbole triple Lune avec mes initiales.
Travailler ainsi me permet de vous proposer plus de quantités puisque je ne parviens plus à travailler autant d’heures que je voudrais à l’établi depuis que je suis devenue maman et vu la demande de commandes exponentielle, il me fallait trouver une solution que seule je ne pouvais plus assurer.
Le 1er prototype de 2019 Le prototype final de 2020, plus épuré
A gauche le 1er prototype, à droite le 2nd. Le 1er prototype. Mon 1er modèle dans la cathédrale de Wells (Royaume-Uni)
Le bijou final Le bijou final de dos
J’ai voulu créer des bijoux en ogives depuis un moment à mes débuts dans la bijouterie, puis plus récemment en voici quelques uns:
Ma 1ère bague en ogive, Septembre 2017 Essai maladroit en ogive 😉 2017 2018 avec le dos en quadrilobe
Pendentif ogive et grenat – 2020 Bague ogive et grenat – 2020
Ainsi, vous connaissez le processus de ce bijou, du début à la fin. Comme lors de mon métier premier de styliste, quelque chose m’inspire, un détail architectural, un symbole, le détail d’un meuble ancien, ou même des légendes puis je pose les idées sur papier et passe au prototype voire au modèle directement selon la technique utilisée. Je pense régulièrement vous faire des articles vous expliquant le cheminement de la création de mes bijoux.
J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me suivre sur mes réseaux sociaux Instagram (clic) et Facebook (clic)! et aussi partager mon travail!
Vous désirez votre bijou? Il est sans doute encore disponible ici: Pendentifs (opus-pocus.com)
Retrouvez les bijoux Opus Pocus en argent 925 recyclé et pierres naturelles finement sélectionnées, des pièces aux designs uniques dans un style cosmique, médiéval et magique. Choisissez la pièce qui vous ressemble, vous protègera et vous parera au quotidien: https://opus-pocus.com/


https://opus-pocus.com/