Ce lieu fut un coup de foudre absolu. La première fois que je m’y suis rendue, seule, j’ai pu m’immerger dans le Glastonbury pur, celui peuplé de magie et de choses que l’on ne vit que là-bas. Je me suis retrouvée dans un lieu hors du temps, où les personnes présentes nous semblent sorties d’un film fantastique, de par ce qui émane d’eux (sagesse, respect, tranquillité, excentricité et mysticisme) et de l’état de méditation voire de transe pour certains, dans lequel ils se trouvent. J’ai assisté à des scènes assez dingues, il n’y a qu’ici que je peux voir ça et c’est en ça que j’adore Glastonbury. Il faut se faire très discret et respecter l’autre dans sa quiétude. On se rend au Chalice Well en pèlerinage et à la recherche de sa Vérité. Chacun vient y chercher aussi la liberté de pratiquer sa magie et personne ne juge personne, c’est sensationnel comme situation, on se sent en osmose. Avec Sedona en Arizona, ce sont les lieux au monde où j’ai ressenti ça.
Le Chalice Well
Le Chalice Well est une place mystique, de nombreux pèlerins du monde entier viennent se recueillir ici.
Le Chalice Well est une source sacrée située à la base du Tor, en Glastonbury, basée dans un jardin bucolique créé en 1959 par Wellesley Tudor Pole. Le couvercle du Chalice Well, bien connu, est en chêne anglais surmonté d’un travail au fer forgé représentant le Vesica Piscis, une lance qui le traverse. Ce symbole ancien de géométrie sacrée, offert par le célèbre archéologue de Glastonbury, Frederick Bligh Bond, en 1919, représente l’union du Ciel et de la Terre, de l’Esprit et de la Matière, le Féminin et le Masculin, le Conscient et l’Inconscient. C’est là que le Roi Arthur aurait caché le Graal. Sa source, elle, est appelée la Source de Sang, en réalité dû à la forte présence de fer mais dont la légende rapporte que l’eau tient sa couleur du sang du Christ. En effet Joseph d’Arimathie, venu en ce lieu avec la Sainte Lance, en percuta le sol, ce qui fit jaillir la Source Ensanglantée.
La fontaine de la Tête de Lion, dont 112 000 litres d’eau pure en coulent chaque jour en continu depuis des temps immémoriaux, et même en temps de fortes sècheresse, aurait des vertus curatives malgré son goût très ferreux.
Le site serait constamment fréquenté depuis au moins 2000 ans, des silex ayant été retrouvés datant du Paléolithique Supérieur et du Mésolithique, de la poterie de l’Age de Fer puis des fragments de céramique de l’ère romaine dans des couches plus récentes.
En fait, le puit est considéré comme la polarité féminine et le Tor comme polarité masculine. Les jardins du Chalice Well sont un lieu de pèlerinage du Féminin Sacré. Une déesse, dans la partie droite du jardin a élu domicile. Des offrandes lui sont dédiées dans l’espoir d’une grossesse ou pour célébrer le Féminin.
Lors de ma première visite, une petite boutique où l’on achetait le ticket d’entrée vendait l’eau sacrée du puit contenue dans une fiole de verre surmontée d’une monture en argent et une labradorite blanche. Volé lors de mon cambriolage, je n’en ai plus retrouvé malgré la grande boutique qu’ils ont créé entre temps.
A l’extérieur, près des jardins, en descendant du Tor, la White Spring est couverte par un bâtiment et est un lieu de culte. A l’intérieur, une sorte de piscine en forme de Vesica Piscis où l’on s’immerge entièrement dans une eau glaciale afin de se purifier. Des petits autels disséminés à travers la salle surmontés de divers objets de culte permettent de se recueillir ou de pratiquer son culte. La salle plongée dans le noir n’est éclairée qu’à la bougie et de l’encens brûlant ici et là ajoutent au caractère mystique du lieu. Indubitablement le lieu le plus spirituel qu’il m’ait été de voir (et j’en visite pourtant!).
Inutile de vous dire qu’une partie de moi est restée à Glastonbury depuis la 1ère fois où je m’y suis rendue en 2015. Avec Sedona en Arizona, ce sont les endroits sacrés les plus vibrants où j’ai pu me rendre. J’y retournerai encore et encore et pense même à y organiser des voyages… .
Le Chalice Well en images
Les deux cercles imbriqués constituent le symbole connu sous le nom de Vesica Piscis. Dans la conception du couvercle du puits, une lance ou une épée coupe les deux cercles, une référence possible à Excalibur, l’épée du légendaire roi Arthur, que certains croyaient enterrée à l’abbaye voisine de Glastonbury ou la Sainte Lance ramenée par Joseph d’Arimathie. Le feuillage représente l’épine de l’aubépine sacrée de Glastonbury.
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